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diwali, deevali, divali, deepavali, dipavali, vers la lumière (1)

 Diwali est la forme abrégée de deepavali, composée des mots deepam (lampes) et avali (rangée) ou encore deepa(m) et oLi (lumière).
Ce jour-là , de la plus petite hutte à la grande villa, la flamme d' une petite lampe en terre cuite brille fièrement sur le parvis de chaque maison. Les lumières sont également présentes avec les feux d'artifices, les pétards  (sans oublier le bruit) mais aussi  les superbes kôlams multicolores qui égayent le chemin de terre et la rue, les beaux habits flambants neufs qui illuminent le visage des petits et des grands. C'est la fête! Gloire à la liberté et à la connaissance!
Je vous invite à consulter le billet de Christophe link qui nous rappelle les valeurs véhiculées par cette fête et vous propose des cartes pour cette occasion ainsi que des idées de menus.
Du nord au sud, l'Inde est réunie autour de festivités au-delà des frontières linguistiques et religieuses. D'où vient cette coutume? Mythes et légendes se mêlent  à des pratiques plus sociales que purement religieuses.



Voici ce qui est communément conté  et ce qui est pratiqué aujourd'hui :

Il y avait un démon surnommé Naragasoura qui rôdait dans la forêt et qui semblait invincible. Krishna fut appelé pour le détruire car il dévorait les gens et les empêchait en plus de prier les Dieux Vishnou et Shiva. Malgré les pouvoirs de métamorphose de ce démon, Krishna le combattit  et le mit à mort à 4h30 , le matin de Diwali d'où l'origine de la coutume de se lever de bonne heure , de prendre un bain d'huile ( pour se laver de la mort du démon) et d'être prêt avant le lever du soleil pour fêter joyeusement cette victoire!
Miniature du combat (
The Metropolitan Museum of Art, Delhi)

Le jour de Diwali, dans certaines familles, les femmes vont aussi jeûner en souvenir de cette légende : on raconte qu'un certain prince avait eu pour malédiction de mourir au 4ème jour de son mariage. En ce jour fatidique, sa jeune épouse l'empêcha de dormir et alluma à l'entrée de la maison d'innombrables lampes à huiles et y disposa une montagne de bijoux en or et en argent. Elle lui conta des  histoires et chanta pour lui. Le dieu de la mort, Yama, arriva sous la forme d'un serpent mais fut bientôt ébloui par les flammes et leurs reflets sur les bijoux. Il se réfugia au sommet de cette montagne d'or et d'argent et fut bercé par les chants de la femme. A l'aube, il repartit  comme il était venu. Depuis ce jour, les lampes brillent toute la nuit et les femmes remercient les dieux d'avoir épargné leur époux en faisant un carême de 4h du matin à 18 h en se rendant au temple pour casser le jeûne. Entre temps, elles préparent de délicieux idlis, vadas, sooyya ouroundais, adharsams, des sucreries
et des plats végétariens.
Dans d'autres familles, c'est l'occasion de s'offrir un bon repas non végétarien.
Quoiqu'il en soit, c'est un moment de partage où les familles hindoues distribuent  les friandises, préparées une semaine durant, aux voisins et aux proches, tout comme le font les musulmans à la fin du Ramadan ou les catholiques pour Noël.


On raconte aussi que dès le lendemain de Deepavali, un autre démon Sourabathman avec les mêmes pouvoirs que Naragasoura terrorisait le pays. Ce fut au tour de Mourouga, frère cadet de Ganesh et fils de Shiva d'aller le combattre. Mais à chaque fois qu'il décapitait le monstre, une nouvelle tête apparaissait. Ainsi , chaque jour, une nouvelle tête de monstre repoussait  jusqu'à la tête humaine qu'il détruisit à tout jamais. C'est pour se rappeler de ces six journées de combat que les hommes mangent légèrement, sont végétariens et restent sobres. Pendant six jours durant, chaque forme de monstre est traîné dans les rues de Pondichéry précédée de Ganesh et de Mourouga
Le sixième jour, c'est le Sourasambharam, évènement spectaculaire : dans les villages, on rejoue la scène de la victoire et  un membre de la communauté  est nommé pour se déguiser en Mourouga tandis que tout le village fabrique un énorme mannequin de Surabathman de 5 à 10 m de hauteur fait de paille et de tissus, en chantant des louanges et des cris de guerre. Lorsque le VEL (lance de Mourouga) transperce le mannequin, le peuple en liesse met le feu au monstre. Puis les hommes rompent leur jeûne en faisant 108 tours de temple avant d'aller festoyer avec toute la famille autour d'un repas copieux.




Le lendemain, on célèbre le mariage de Mourouga et de Deiyvanai, fille d'Indra, dieu de la guerre et père de l'ordre cosmique ; les temples sortent les deux statues et performent un véritable mariage de poupées jusqu'au jeu de la balle et de la balançoire.




Je vous décrirai en détail le déroulement de cette fête telle qu'elle est vécue dans une famille
 dans ma deuxième partie



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C
<br /> j'aime bien la culture indienne , bon week -end<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Merci de ta visite, j'espère que  tu iras en Inde très prochainement pour compléter tes superbes albums :)<br /> <br /> <br />
C
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci Astia pour nous faire une fois encore découvrir d'une si belle manière ces traditions spirituelles de l'Inde. Nous sommes semble-t-il toi et moi déjà à pied d'oeuvre pour organiser une belle<br /> fête. A très bientot et j'attends de tes nouvelles.<br /> <br /> Christophe<br /> <br /> <br />
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